Le presbytère de Borley était une grande résidence de style néo-gothique, située dans la paroisse de Borley, dans le comté d'Essex en Angleterre. Construit en 1862 pour recevoir le pasteur Henry Bull, le presbytère fut élevé sur le site d’un précédent édifice détruit par un incendie en 1841.
Après la mort de Harry Bull en 1927, le presbytère resta vide un an, jusqu'à ce que le révérend Guy Smith et son épouse s'y installent en 1928.
Une nuit de tempête, Smith fut tiré de son sommeil par un furieux tintement de la cloche d'entrée ; mais lorsqu'il ouvrit la porte, il n'y avait personne.
Plus tard, la cloche se remit à sonner, si longuement que Smith parvint à la porte avant qu'elle ne s'arrête, mais il ne vit cette fois encore personne.
Dès lors, les Smith commencèrent à entendre des bruits de pas traînant, de graviers heurtant les vitres ; les ampoules s'allumaient toutes seules.
Un jour, Mrs Smith aperçut une voiture à cheval dans l'allée ; une autre fois, le pasteur entendit dans la chapelle une voix qui murmurait « Non, Carlos, non ! »
À la demande du Daily Mirror, contacté par les Smith, le fameux chasseur de fantômes Harry Price vint enquêter sur place. Le couple finit par déménager au bout de neuf mois.
Le presbytère hanté
En 1930, le révérend L.A. Foyster s'installa au presbytère avec sa très jeune épouse Marianne.
C'est sous son ministère que l'esprit frappeur se déchaîna.
Foyster a noté toutes ces manifestations dans son journal : sonnettes qui tintent, jets de briques, bruits de pas, eau projeté sur le couple dans son lit.
Le révérend fut un jour tiré de son sommeil par un violent coup sur la tête, asséné avec sa propre brosse à cheveux.
Le couple fut témoin de nombreuses apparitions, notamment une nonne et un Pasteur, qui fut identifié comme le révérend Bull.
Des inscriptions apparaissaient sur les murs, demandant une messe, et réclamant « de la lumière ».
Tous ces événements ont été confirmés par divers témoins indépendants. Invité à Borley par les Foyster, le juge de paix Guy L'Estrange à rédiger un compte rendu détaillé de son séjour.
Alors que les Foyster lui parlaient des feux qui s'allumaient inexplicablement dans des pièces closes, un grand bruit se fit entendre dans le vestibule.
S'y précipitant, ils trouvèrent le sol jonché de débris de vaisselle.
Puis des bouteilles se mirent à voltiger dans la pièce. Elle semblait apparaître soudainement dans les airs, alors qu'elles provenaient d'un cellier fermé à clé.
Toutes les sonnettes se mirent à tinter, alors que tous les cordons avaient été coupés.
L'Estrange s'écria : « si une personne invisible est présente ici, elle est priée d'arrêter de carillonner un moment ! »
Les sonnettes se turent instantanément.
Le soir, L'Estrange sentit la température de sa chambre s'abaisser jusqu'à devenir glacial ; une forme se matérialisa devant lui, dans un halo lumineux.
Il se dirigea vers elle et senti que quelque chose essayait de le repousser. Il parla à la forme, qui s'évanouit lentement.
En 1935, les Foyster décidèrent que la coupe était pleine ; ils quittèrent le presbytère.
Le presbytère de Borley restera inoccupé pendant plusieurs mois, jusqu'à l'arrivée du pasteur Henning en mars 1936. Comme ses prédécesseurs, il rejoindra un endroit plus paisible, 6 mois après son arrivée.
Dans les semaines qui suivirent, Harry Price décida de poursuivre ses investigations et loua le presbytère afin de mener à bien son enquête.
Entouré d'une cinquantaine de collaborateurs, ses recherches se firent sans relâche pendant quatorze mois.
Lors d'une séance de oui-ja, les enquêteurs eurent la certitude d'avoir découvert l'identité de la religieuse : Marie Lairre, une nonne française qui fut contrainte de quitter le couvent du Havre au XVIIe siècle afin d'épouser Henry Waldegrave, un riche héritier de Borley. Malheureusement, celui-ci l'assassinera et enterrera sa dépouille dans la cave de son manoir (anciennement érigé sur le site du presbytère). Son âme aurait donc été condamnée à errer.
Lors d'une autre séance, un esprit du nom de Sunex Armures se présenta aux médiums et prédit un terrible incendie dans le presbytère. Prédiction qui se vérifia le 27 mars 1939. Les flammes ne laissèrent que des ruines. Elles furent détruites la même année par le nouveau propriétaire des lieux : le Capitaine W.H. Gregson.
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